Chers Membres, chers Analystes en Formation,
La SPRF est en deuil. Et bien plus intimement, chacune et chacun d’entre nous. Les Membres Fondateurs qui ont tissé des liens d’amitié et de travail inestimables avec Antoine, en créant notre société, les Membres et Analystes en Formation qui l’ont rencontré dans cette relation si personnelle superviseur-supervisé(e), les participants de Margelle ou d’autres groupes de travail dont Antoine a eu la responsabilité. Des souvenirs individuels et collectifs affluent...
Courage, dynamisme, liberté de parler, enthousiasme, sensibilité, humanité, respect, tant de qualificatifs signent l’empreinte vivante d’Antoine, résonnent pour chacun de nous, au sein de notre société et au-delà.
Je vous adresse mes pensées les plus chaleureuses dans cette période difficile.
Hélène d’Avout,
Présidente
Message de Patrick Miller - 17.04.2021
J'ai prononcé ce court texte lors des obsèques d'Antoine. Il est pour Antoine, l'ami.
Chère Michèle, chère Milena,
Lorsque je pense à Antoine, c’est d’abord son sourire qui me vient, et cette façon si particulière qu’il avait, souvent, en souriant, de fermer les yeux à demi. Mouvement d’assentiment profond pour ce qui le faisait sourire, mais aussi manière de dérober, derrière ses paupières mi-closes, une part incommunicable de ce qui le faisait sourire. Il fermait les yeux sur une scène pour mieux la savourer en silence, à l’abri des regards.
Parfois c’était le rire qui le prenait, un rire de complicité, de connivence parfois, qui pouvait devenir bruyant et monter dans les aigus, avec un grasseyement dans la gorge de pur délice. Dans nos complicités de rire, l’Italie, et la langue italienne, n’étaient jamais loin. Nous partagions cette vision amusée des petits et grands travers humains, de la commedia et de la combinazione. L’autodérision était proche. Antoine était rarement dupe du jeu social, mais il aimait aussi s’y prêter, en savourer les caresses faites à l’ego, pour aussitôt sgonfiare la gonfiatura et faire retentir son rire légèrement sauvage.
J’ai souvent pensé qu’il remplissait au fond assez bien le rôle du petit frère que je n’ai jamais eu. Fiable, solide et confiant, avec juste la dose de rivalité agaçante qu’il fallait entre nous.
Je pouvais lui confier certains aspects de ma folie privée en sachant qu’il les recevrait avec douceur et compréhension sans jamais être intrusif ou abusif, et que nous finirions par aller boire un bon verre de Primitivo ensemble. C’est dans cette région là que la qualité de son amitié rejoint ce que j’imagine de la réceptivité de son écoute d’analyste et du réconfort que peut procurer la reconnaissance à part entière. C’est peut-être ce qui de lui me manquera le plus. Antoine était toujours prêt à donner de la valeur à un travers. Mais cela ne faisait pas de lui un agneau. Il savait juger âprement les faiseurs et se départir des malfaisants. Mais là encore la commedia dell’arte restait disponible pour arrondir les angles, mettre en scène, prendre du champ, se moquer de lui-même lorsqu’il se rendait compte, par exemple, qu’il avait été trop longtemps complaisant. Ma dài Tonino, chi te lo fa fare ?
Dans l’anse verte qu’il dessine,
Dans cette limite qu’il creuse entre bois et prairies,
C’est là que je m’alourdirai,
Penchant vers le sol et lui cédant.
Ce sera là le lieu.
Ton image occupera toute ma vue,
La lumière déclinera
Puis, dans le noir total, tu seras mon eau douloureuse,
Avant l’éteinte. »
C’est là, ce sera là, à tout jamais, insaisissable.
Message d'Elisabeth Abdoucheli-Dejours - 15.04.2021
Chers membres, chers analystes en formation,
Cette disparition me touche, comme j’imagine qu’elle nous touche tous, fort et de plein fouet.
Antoine Nastasi nous quitte trop vite, nous avons certainement tous le sentiment que nous avions encore beaucoup à échanger avec lui, à apprendre de sa générosité et de son inventivité, de son engagement dans la recherche et de sa position égalitaire,vis-à-vis de chacun, de chaque clinicien, en formation ou déjà confirmé.
C’est vraiment une triste nouvelle.
Avec mes pensées à vous tous
Deux messages de la FEP :
Message du Dr. med. Heribert Blass, Président - 15.04.2021
Dear Hélène,
this is a very sad news.
I remember very well my first encounter with Antoine in Brussels some years ago, and I was very impressed by his personality that you describe so well, and also by his commitment to working with psychotic patients.
He has made very important contributions to psychoanalysis in this field and to psychoanalysis in Europe in general.
His death is also an invaluable loss to the EPF.
On behalf of the EPF Executive, I send you our heartfelt condolences, and please, send our sincere condolences to all members of your society.
Best regards
Message d'Ewa Głód, Secrétaire Générale - 16.04.2021
Dear Hélène,
I would like to add my deepest condolences due to the loss of our colleague, outstanding psychoanalyst and man.
With warm regards
Message de Joël Bouyx - 16.04.2021
Chers amis,
A cette triste nouvelle, je ressens la même brutalité que l’annonce de sa maladie.
Antoine était plein de projets pour notre société, plein d’idées nouvelles pour un bureau dont il devait prendre la tête.
Dans sa formation et son parcours il avait su s’imprégner des meilleurs et s’en affranchir, développant une pensée originale, personnelle, parfois éloignée de notre métapsychologie et cet éloignement marquait dans le domaine des idées ce qu'il inventait dans le domaine de la technique.
Je garde de lui sa puissance d’écoute, il donnait l’impression de pouvoir absorber l’informe et le chaos pour en restituer quelque chose de figuré et d’assimilable.
Son expérience des psychoses l’y avait poussé tout autant qu’elle avait profité de ses talents.
Il était dans notre institution pacifiant et apaisant même si j’ai pu être témoin d’étonnante colère.
Nous allons devoir poursuivre le chemin sans lui, il était de ceux qui en ont initié la voie.
Amicalement
Message de Jolanta Tijus-Glazewski - 16.04.2021
Chers amis,
Merci de vos messages. Il nous permettent de partager et de nous retrouver ensemble face à cette triste nouvelle.
Antoine était une figure importante pour nombre d'entre-nous, un ami.
Son exigence, sa pensée nous ont mis au travail à la SPRF. Il était au cœur de Margelle.
Notre partage de la clinique et le pas de côté inventif qu'il amenait pour formaliser, retrouver une exigence théorique resteront.
Antoine a su entraîner avec lui membres et analystes en formation dans ce travail de réflexion.
Nous le poursuivrons ensemble.
Amicalement.
Message de Marie-Christine Maury - 17.04.2021
Antoine, un Passeur...
J’ai rencontré Antoine Nastasi il y a presqu’une trentaine d’années ...Assez fraîchement diplômée comme psychiatre, je m’étais décidée à sortir du giron exclusif de l’hôpital Marmottan pour me confronter à d’autres pratiques auprès des patients toxicomanes. J’ai donc rejoint l’équipe du Centre d’accueil et de soins pour les toxicomanes de l’hôpital Avicenne ; nous étions en 1991/1992, en plein cœur d’une autre épidémie, le sida, et l’écoute et l’agir allaient souvent de paire pour la jeune psychiatre que j’étais. Parallèlement au CAST il existait un service de placement familial. Antoine était au croisement de ces différents publics. Il avait initié un psychodrame au centre Paul Eluard à Bobigny destiné aux adolescents difficiles de ces placements. Pouvoir être sensibilisée à cette pratique fut un premier pas de côté pour moi. Cette expérience fut réitérée quelques années plus tard au DERPAD à Paris, dispositif en lien avec la PJJ, lieu tiers encore pour les adolescents et là encore un psychodrame fut créé et j’y participais à nouveau comme je participais au groupe de travail qu’il avait mis en place en marge de son engagement au IVème groupe. Je me souviens de ses préoccupations quant à la formation au sein du IVème groupe, prémices de la scission qui donnerait naissance à la SPRF même si je ne suis pas sûre que j’en comprenais alors tous les enjeux. De pas de côté en pas de côté j’ai fini par me rendre compte que je m’étais embarquée dans un voyage plutôt fluvial un peu lent pour moi, non dénué d’embûches, et de tourbillons mais où malgré tout je restais un peu passive, me laissant guider par lui et d’autres. En accostant les terres de la SPRF, j’ai pris une certaine distance avec Antoine soucieuse d’échapper à ce rôle d’éternelle et fidèle suiveuse, aussi je n’ai pu apprécier le cœur de sa pensée d’analyste. Il n’empêche qu’il restera pour moi un Passeur, figure tutélaire de clinicien chaleureux, généreux, attentif. Et comme chacun qui a pu le côtoyer, je suis triste...
Message de la SPP - 17.04.2021
Clarisse Baruch, Présidente et Roland Havas, Secrétaire Général
Chers Collègues,
c'est avec une très grande tristesse que nous venons d'apprendre la mort d'Antoine Nastasi. Membre formateur et cofondateur en 2005 de la SPRF, troisième société française à rejoindre l'IPA, longtemps secrétaire scientifique, puis vice-président de 2015 à 2017, il s'est engagé avec passion dans cette aventure qu'est la création d'une nouvelle société.
Il s'est plus particulièrement intéressé à l'abord psychanalytique des patients ayant un "mode d'être psychotique". Il a longtemps travaillé au Centre Evelyne et Jean Kestemberg, participant activement aux recherches menées sur la psychose, et contribuant à développer la technique du psychodrame. Il fut cofondateur avec L. Abensour de la revue Psychanalyse et Psychose, en 2000. Il créa ensuite la revue Esquisse(s), revue ouverte à des approches variées en sus de la psychanalyse, écrivains, poètes, sciences humaines, etc. Il fonda également l'association "Margelle" dispositif original conciliant prise en charge ambulatoire de patients non névrotiques et présence institutionnelle inscrivant l'existence d'un tiers.
Il a travaillé avec bon nombre d'entre nous, dans une collaboration toujours enrichissante. Il avait dirigé récemment un numéro de la Revue française de Psychanalyse (2019/4) sur le thème de l'illimité.
La SPP souhaite présenter ses condoléances à sa famille, et à toute la SPRF.
Message d'Anne Pinard-Gautreau - 17.04.2021
Chère Hélène, Chers amis,
Je suis très touchée et profondément triste d'apprendre le décès d'Antoine Nastasi.
Je sais combien pour la SPRF et beaucoup d'entre vous, sa présence, son inventivité, sa vivacité clinique, son intelligence vont douloureusement manquer mais continuer aussi de vivre en chacun de nous.
Je participe à votre peine et au chagrin de sa famille.
Très chaleureusement et de tout cœur.
Message de Raymond Sénac - 17.04.2021
C'est avec une grande tristesse que j'apprends le décès d'Antoine Nastasi.
J'ai eu le plaisir de le côtoyer au 4ème Groupe, à "Figures Psychodramatiques" et à la SPRF.
Il fut un de mes formateurs les plus appréciés pour son écoute toujours bienveillante, enrichissante et valorisante qui sont pour moi des qualités que devrait avoir tout formateur.
Il nous laisse cela à travailler en héritage comme projet pour la "Recherche et la Formation". Son approche des psychoses a toujours été vivifiante, parfois déroutante, mais toujours orientée vers la pulsion de vie. Il a donné à beaucoup le courage de persévérer, pour les patients, lorsque la pulsion de mort fait son œuvre.
Il restera pour moi un exemple d'engagement de vie.
Message de Dominique Suchet, Présidente de l'APF - 18.04.2021
Madame la présidente, Chère Helène d’Avout
Nous avons appris avec tristesse le décès d’Antoine Nastasi.
Nous avons été nombreux à rencontrer et à travailler avec Antoine Nastasi, à Paris mais aussi dans le cadre de la FEP et avons toujours apprécié la profondeur de sa réflexion et l’enthousiasme pour partager son intérêt pour la psychanalyse.
Sa présence va manquer.
Je vous adresse à vous, à votre Société, à ses membres ainsi qu’à sa famille nos sincères condoléances.
Message d'Evelyne Guilhendou - 18.04.2021
Plus rien que mes mots
L’esprit d’association et la détermination, l'"entregentillesse", la camaraderie
L’esprit d’ouverture, l’espace de la folie, l’imagination, l’écoute et la traduction, la clinique et la poïétique, l’étendue et le fragment
L’esprit de partage, les cultures et les langues, les arts et les lettres, la littérature, la poésie, l’esthétique, la philosophie
L’Alsace et son rire, une trouée, un espace, l’Italie, une voix, l’écho, la mémoire, l’Histoire, le lien, la profondeur et la légèreté
L’amitié, l’élégance naturelle, la présence (al vif) et la spiritualité
Merci Antoine
Message de Charlotte Marcilhacy - 19.04.2021
Oui c'est une bien triste nouvelle que celle de la mort d'Antoine Nastasi.
Et je ne trouve pas de mots pour témoigner de la reconnaissance pour tout ce qu'il a pu m'apporter jusqu'au dernier moment en tant que superviseur, la rigueur de sa pensée, son inventivité mais aussi une grande générosité dans son écoute et son engagement dans la clinique.
Je me joins à tous mes collègues de la SPRF, AEF et membres pour lui rendre hommage.
Il aura marqué et continuera à marquer profondément notre travail auprès de nos patients.
Amicalement
Message de Steven Jaron - 20.04.2021
En guise de reconnaissance à Antoine Nastasi pour ce qu’il m’a apporté pour mon devenir de psychanalyste.
« C’est parce que nous sommes près du pire ; ou plutôt parce que la menace du pire est près de nous, plus qu’en aucun âge du monde, étant tout entière contenue dans moins qu’un grain de poussière, dans un point invisible, absolument comme si d’une graine ailée, d’une goutte de pluie, nous devions attendre non seulement la mort, mais des souffrances dont le simple récit voilé serait insoutenable, et ensuite, par un enchaînement monstrueux, un cataclysme qui réduirait à une explosion d’astres tous les hommes, tout ce qu’ils ont fait, et leur séjour aussi bien ; c’est à cause de cela même qu’il faut nous tenir tranquilles, prodigieusement tranquilles, et nous efforcer (cela n’est pas aisé) d’être fermes ; de ne laisser passer que le meilleur de nous ; d’exiger en particulier de nos paroles une perfection en quelque sorte désespérée : ne serait-ce que par goût de l’honneur, et pour n’être pas indignes de quelques grands exemples. »
Philippe Jaccottet, Notes, in Observations et autres notes anciennes, 1947-1962, Paris, Gallimard, 1998, p. 126.
Message de Zoé Andreyev - 21.04.2021
Antoine Nastasi a accompagné ma formation à la SPRF depuis le tout début, depuis mon premier séminaire clinique, jusqu’à ma deuxième supervision. Il s’agissait d’une cure difficile, et Antoine me disait souvent : « une petite fille doit pouvoir s’asseoir sur les genoux de son papa, tranquillement, en toute sécurité ». Cette phrase m’a bien souvent aidée à me détendre, à laisser venir, à ne pas me précipiter. Antoine était l’incarnation même de ce que j’appellerais « la force d’attraction d’un œdipe tranquille », une force qui a soutenu, et rendu possible, mon désir de devenir Membre de la SPRF, de poursuivre l’aventure de la psychanalyse avec lui et avec ses amis. Mais j’avais encore tant à apprendre de lui ! C’est une perte incommensurable et toutes mes pensées vont à sa famille et à ses proches.
Message de Catherine Chabert - 26.04.2021
Chère Hélène d’Avout
C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris la mort d’Antoine Nastasi et je souhaite vous faire part de ma tristesse à cette annonce. J’ai connu Antoine il y a très longtemps, quand il travaillait au CMPP de la rue de la Harpe et qu’il fréquentait le séminaire que nous animions Philippe Jeammet et moi à l’IMM sur les traitements analytiques d’adolescents et de jeunes adultes. Et puis, nous nous sommes perdus de vue, comme cela arrive, même si nous nous sommes croisés parfois au hasard de colloques ou de congrès. Je me souviens de sa forte présence, de la qualité de son écoute et de sa sensibilité vive et aussi de sa modestie.
Je peux aisément me représenter votre peine d’avoir perdu un collègue et ami cher et vous adresse ainsi qu’aux membres et analystes en formation de la SPRF, mes condoléances très sincères.
Message du Centre de psychanalyse Evelyne et Jean Kestemberg, Association de Santé Mentale dans le 13ème arrondissement de Paris - 27.04.2021
Vassilis Kapsambelis, Directeur du CEJK
C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris la disparition de notre collègue et ami Antoine Nastasi.
Antoine Nastasi a marqué de sa présence et de sa pensée le Centre de Psychanalyse Évelyne et Jean Kestemberg. Il a travaillé dans notre Centre pendant de longues années, déjà comme analyste en formation aux côtés d’Évelyne Kestemberg, dans les années 1980. Par la suite, il deviendra l’un des principaux animateurs de notre travail en commun, et il sera notre le directeur adjoint de 2008 à son départ, en 2012.
De très nombreux jeunes analystes ont bénéficié de sa supervision et de son enseignement, et sa profonde connaissance des fonctionnements psychotiques, l’originalité et la pertinence de son regard, ont nourri notre réflexion.
Homme de grande culture, amoureux de l’écrit et des revues, il a porté la nouvelle revue du CEJK, le volume annuel « Psychanalyse et psychose », depuis sa création en 2001, en collaboration avec Liliane Abensour, disparue en 2011.
Nous présentons à sa femme et à sa fille nos plus profondes condoléances.
Message de Laura Cecotti, ancienne libraire, traductrice et documentaliste-bibliothécaire - 27.04.2021
J’avais connu Antoine Nastasi il y a longtemps, quand je travaillais encore à la librairie Lipsy.
On se croisait ensuite lors de colloques et journées d’études.
Nous étions en contact aussi pour des traductions d’articles de l’italien pour la RFP…
Je voudrais exprimer ici toutes mes pensées et mes condoléances pour la famille et ses collègues.
Message d'Anna Dal Mas - 28.04.2021
Chers amis,
Il m'est bien difficile d'exprimer autre chose qu'une terrible tristesse.
Antoine Nastasi a profondément marqué mon parcours de formation. Il soutenait le regard à l’horizon, en confiance, avec poésie et gourmandise.
Il nous revient de poursuivre la tâche, et nous souvenir.
Message de Monica Fraenkel d’Alançon - 01.05.2021
Dans mon premier séminaire clinique Antoine m’a étonnée par son humour. Il était parfois déroutant et il éveillait à chaque fois ma curiosité. J’avais envie de comprendre la venue de sa pensée, mais elle m’échappait le plus souvent et je me disais que j’allais comprendre plus tard.
Des années plus tard j’avais choisi Antoine comme superviseur, sans doute dans la continuité de vouloir trouver l’énigme de sa pensée. Il m’a aidée à lâcher le texte écrit et m’a encouragée à me fier à mon discours spontané et libre quand je parlais du patient. Sa pensée clinique m’a appris à faire confiance au processus du travail en cours. Je lui resterai toujours reconnaissante de m’avoir fait sentir cette capacité à faire confiance. Il nous manquera longtemps et je transmets mes condoléances sincères à ses proches.
Message de Serge Franco, Président ETAP - 08.05.2021
A Hélène d’Avout, Présidente
Chère Madame
C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès d'Antoine Nastasi.
Antoine a été ami de notre association ETAP (Etude Traitement Analytique Psychodrame) et a collaboré à de nombreuses reprises à nos travaux scientifiques en participant à nos colloques et soirée théorique clinique.
Nous avons tous en mémoire sa dernière conférence au colloque 2020 "maltraitance au psychodrame" conférence lue par Monique Selz du fait de sa maladie.
Elle avait suscité de nombreux commentaires admiratifs et ouvert à des débats fructueux dans l'assistance.
Il a par ailleurs été superviseur de notre équipe à ETAP traitement, tous gardent en mémoire outre sa pertinence, sa vivacité dans l'échange ainsi que son engagement.
Il s'agit pour nous du deuil d'un ami, d'un collègue et d'une grande perte pour la psychanalyse.
Je vous présente toutes nos condoléances au nom de notre association et en mon nom personnel.